De plus en plus d’épargnants sont séduits par les investissements non cotés en assurance-vie. C’est d’ailleurs ce placement qui permet aux particuliers d’accéder à certaines typologies de supports inaccessibles pour une souscription en direct. Les assurances-vie proposent des fonds d’actions non cotées en Bourse, à travers leurs supports en unités de compte (UC). Ceux-ci sont risqués certes, mais dont le potentiel de rendement est particulièrement intéressant.
Le non-coté ou le “Private equity”
On parle aussi de capital-investissement qui n’est plus désormais réservé aux institutionnels. Il est question d’investir dans le capital de PME non cotées. Le “Private equity” se différencie du “Public equity” qui investit dans des actions de sociétés cotées, c’est-à-dire soumises aux variations des marchés boursiers.
Les secteurs d’activité des PME non cotées sont diversifiés, et bon nombre d’entre elles sont d’ailleurs des entreprises innovantes œuvrant dans le domaine de l’environnement, de l’intelligence artificielle, des technologies nouvelles ou encore dans le secteur de la santé.
Opter pour le Private equity ou pour le Public equity nécessite toutefois de s’engager sur le long terme afin d’apprécier les véritables performances qui en découlent. Le but est en effet de produire de la plus-value au moment de la cession.
Pourquoi le Private equity en assurance-vie ?
Si vous souscrivez à des parts de ces fonds en direct, vous pourrez être confronté à des risques d’illiquidité. Ce qui n’est pas le cas en assurance-vie, puisque celles-ci appartiennent en réalité à l’assureur, et qu’il les rachète si vous décidez de désinvestir. Rappelons en effet que c’est par le biais de votre contrat d’assurance-vie que vous accédez aux placements en UC, incluant ces fonds non cotés.
Par ailleurs, vous êtes délesté de toute contrainte de gestion, puisqu’il s’agit de fonds gérés. Des frais sont alors ponctionnés à titre de commission par rapport à cette prestation. Quant à l’assureur, il gère votre portefeuille si vous avez opté pour le mandat sous gestion, ou encore pour la gestion pilotée à horizon. Il se base ainsi sur les performances des différents marchés pour réorganiser votre portefeuille.
Quels sont les rendements pour ces fonds non cotés ?
Le rendement est de plus de 8%, celui-ci pouvant même dépasser le seuil des 10%. La contrepartie est une prise de risque élevée, sachant que ces fonds reposent sur des PME qui peuvent à tout moment s’exposer à des risques de faillite – notamment celles n’ayant pas encore atteint leur maturité financière, étant en phase de croissance.
Scruter la composition de la poche en UC de l’assurance-vie
Si vous souhaitez investir dans le non coté à travers une assurance-vie, scrutez préalablement la composition de son portefeuille en UC. Il vaut mieux disposer d’un large choix, certes. Cependant, même si certains contrats proposent une gamme assez limitée de ces fonds, cela veut dire que ce sont les plus performants en termes de rendement-risques qui ont été sélectionnés : ce contrat aurait ainsi privilégié la qualité plutôt que la diversité.
Dynamiser avec le Private equity tout en conservant une part de sécurité
Comme expliqué plus haut, les risques sont bien présents en ce qui concerne l’investissement dans le Private equity. Il vaut toujours mieux s’en servir donc à titre de diversification et pour dynamiser efficacement votre contrat d’assurance-vie. Vous pouvez ainsi souscrire à hauteur de 40% de ces fonds non cotés, contre 60% en fonds en euros.
Sachez que vous avez aussi la possibilité d’opter pour les fonds eurocroissance qui ont pour particularité de privilégier les fonds risqués pendant un certain temps, puis de basculer vers les fonds sécurisés à 2 ans avant le dénouement du contrat.
Si vous êtes particulièrement frileux aux risques, il vaut mieux réduire la part en fonds non cotés (et en UC, de manière générale).